LESAIRES URBAINES ET LES DYNAMIQUES DU TERRITOIRE FRANĂAIS RepĂšres annuels de programmation DĂ©marches et contenus dâenseignements ThĂšme 1 Dynamiques territoriales de la France contemporaine - Les aires urbaines, une nouvelle gĂ©ographie dâune France mondialisĂ©e. Lâorientation de la classe de 3e consiste Ă proposer aux Ă©lĂšves des bases pour la connaissance
SĂ©ance1 : La diversitĂ© des espaces urbains. Correction du DC: Dans un DĂ©veloppement Construit dâune vingtaine de lignes, dĂ©crivez lâorganisation et les dynamiques de lâaire urbaine lyonnaise. SĂ©ance 2 : Dynamiques et hiĂ©rarchie urbaine en France. 2/ La mĂ©tropolisation du territoire français
Lesaires urbaines sont redĂ©finies dans leurs frontiĂšres Ă chaque recensement depuis celui de 1990. La prochaine rĂ©vision interviendra en 2010, sur la base des enquĂȘtes annuelles de recensement rĂ©alisĂ©es de 2004 Ă 2008. donnĂ©es & mĂ©thodologie DĂ©finition des aires urbaines RĂ©fĂ©renceS juin 2010 L'environnement en France
Ceboulevard répond à une nécessité pour le développement de l'agglomération de Chùlons-en- Champagne, sur les plans économique, social et urbain. Quatre objectifs majeurs ont conduit à sa réalisation : assurer la continuité du réseau routier à grand trafic qui emprunte des voies urbaines, réduire les nuisances dans les communes de l'agglomération, accompagner le développement
Surl'aire urbanisée de la région Ile-de-France, la succession des schémas directeurs d'aménagement depuis 1965 a privilégié de plus en plus l'environnement et la qualité de vie. Le développement urbain durable s'impose ainsi progressivement comme le moteur de l'évolution de la morphologie de l'aire urbanisée. La création des villes nouvelles, puis les projets
Dá»ch VỄ Há» Trợ Vay Tiá»n Nhanh 1s. Bonsoir j'espĂšre que vous allez bien ĂąâŹÂąLes aires urbaines sont divisĂ©es en trois espaces organisĂ©s autour d'une ville-centre ville-centre, banlieue, couronne pĂ©riurbaine. ĂąâŹÂą Cette couronne pĂ©riurbaine est en pleine expansion grĂÂące Ă l'Ă©talement urbain, qui conduit Ă une forte imbrication entre les territoires ruraux et urbains. ĂąâŹÂą Cela gĂ©nĂšre des migrations pendulaires, des embouteillages, ainsi que de la pollution. ĂąâŹÂą D'autre part, l'attractivitĂ© est plus forte en centre-ville et fait naĂtre des effets secondaires gentrification.
Introduction La France est un pays majoritairement urbain environ 85% de la populationsparmis elle les aires mĂ©tropolitaines sont les espaces les plus dynamiques et Il existes trois diffĂ©rentes types dâair urbain La ville centre qui est lâespaces le plus peuplĂ© La banlieuecâest un espace ou des personnes y vivent ou travaille et elle se situe Ă proximitĂ© du centre ville Et la couronnes pĂ©riurbaineselle aceuilles des logements ou des activitĂ©s industrielles et câest lâespace la plus Ă©loignĂ©e du 1931 la population française Ă©tait majoritairement rurale mais depuis la fin du XlXe siĂšcles le taux dâurbanisation ne cesse dâaugmenter en France mais la croissance ce de la population urbaine en France et faible de nos plus urbanisation de nos jour nâest pas uniforme exemple pour Paris qui est la premiĂšre air urbaine de France et Ă maintenant un taux urbanisation Ă©levĂ© mais il ne fait pas oublier que il y a dâautre importante air urbaine comme Bordeaux mais lâurbanisation y est plus faible.Les zones les plus dynamiques sont les aires mĂ©tropolitaines en effet se sont le sac air urbaine qui on connue les plus forte croissance concentration des hommes et des activitĂ©s dans cette zones se nomme la phĂ©nomĂšne dominant lâespace urbain de nos jour et le phĂ©nomĂšne dâĂ©talement urbain qui est une augmentation de la zone occupe par la urbain est proportionnel Ă la puissance de la mĂ©tropole et Ă son attractivitĂ© exemple pour Paris qui sâĂ©tale Ă 100km de les air urbaine de nombreux problĂšme sociaux commeLe coĂ»t de lâimmobilier dans les villes inĂ©galitĂ©s socio-spacial câest Ă dire les nombreux quartier qui regroupe les populations qui ont Des difficultĂ©s migrations pendulaires qui a un coĂ»t financier et environnemental Ă cause de la pollution Et les conflits dâusage entre ancien habitants qui se voient envahis par la ville et les habitants VoilĂ jâespĂšre que sa tâaura aider!!
Les aires urbaines, une nouvelle gĂ©ographie dâune France mondialisĂ©e Voici une proposition de sĂ©quence sur les aires urbaine, Ă©valuation comprise. Vous souhaitez lire... Lire ⊠Les aires urbaines Voici une proposition dâactivitĂ© sur les aires urbaines grĂące au titre dâOrelsan et de... Lire ⊠Les aires urbaines. SĂ©ance sur les aires urbaines oĂč le point dâaccroche se fait Ă partir dâune chanson dâOrelsan dans ma ville on traine ». Ensuite, une Ă©tude de cas de lâaire urbaine de Montpellier est conduite.... Lire ⊠TroisiĂšme â Un territoire sous influence urbaine Un territoire sous influence urbaine Manuel utilisĂ© Le livre scolaire Vous souhaitez lire la... Lire ⊠3e- Trois Ă©valuations sur les aires urbaines de type brevet Discipline gĂ©ographie Temps une heure SĂ©quence Les dynamiques territoriales de la France... Lire ⊠3e- Les aires urbaines, une nouvelle gĂ©ographie dâune France mondialisĂ©e En 2019, prĂšs de 4 Français sur cinq habitent en ville, soit dans des espaces urbanisĂ©s, soit dans... Lire ⊠3e-TC- Nantes, une aire urbaine insĂ©rĂ©e dans la mondialisation SĂ©quence > ThĂšme 1 Les dynamiques de la France mĂ©tropolitaine DĂ©roulement partir de... Lire ⊠Etude dâune commune pĂ©riurbaine Oissery 3e Objectifs DĂ©couvrir la pĂ©riurbanisation et la composition dâune aire urbaine. Expliquer... Lire ⊠La France en villes cours et exercices ThĂšme 1 â Dynamiques des territoires de la France Chapitre 1 â La France en villes A Lâurbanisation de la France Lâurbanisation est ancienne en France. De nombreuses villes ont Ă©tĂ© fondĂ©es Ă lâĂ©poque des... Lire ⊠Le territoire français et sa population Habiter la France, Chap 3 Le territoire national et sa population Connaissances La situation gĂ©ographique et les caractĂ©ristiques du territoire national, mĂ©tropolitain et ultramarin des ressources et des contraintes. La... Lire âŠ
Sep 13 2021 SĂ©ance 1 La diversitĂ© des espaces urbains 1/ Lâexemple de lâaire urbaine lyonnaise Correction de lâĂ©tude de cas 2/ SchĂ©ma dâune aire urbaine française SchĂ©ma et sa lĂ©gende rĂ©alisĂ©s en groupes Consulter la correction POINT MĂTHODE RĂ©diger un DĂ©veloppement Construit Sujet traitĂ© individuellement et rendu au professeur Dans un DĂ©veloppement Construit dâune vingtaine de lignes, dĂ©crivez lâorganisation et les dynamiques de lâaire urbaine lyonnaise
Introduction 1Au cours des trois derniĂšres dĂ©cennies, les activitĂ©s de la logistique et de la distribution se sont rapidement dĂ©veloppĂ©es pour rĂ©pondre aux transformations des modes de production et de consommation. Sur le plan spatial, cela se traduit non seulement par une augmentation des surfaces allouĂ©es Ă lâentreposage, mais aussi par leur redistribution gĂ©ographique. Dans les pays dĂ©veloppĂ©s, la tendance est Ă leur concentration dans les plus grandes entitĂ©s urbaines OâConnor, 2009 selon un modĂšle similaire Ă celui dâautres activitĂ©s Ă©conomiques comme les services avancĂ©s aux entreprises Beaverstock et al., 1999 ou lâindustrie manufacturiĂšre Markusen, 1996. Le mode d'implantation des activitĂ©s logistiques est toutefois moins sĂ©lectif certaines entitĂ©s urbaines de plus petite taille, mais marquĂ©es par une forte spĂ©cialisation industrielle et/ou un haut niveau dâaccessibilitĂ©, accueillent ponctuellement des zones dâactivitĂ©s logistiques. Au-delĂ des effets de taille, de spĂ©cialisation ou dâaccessibilitĂ©, la position gĂ©ographique des entrepĂŽts vis-Ă -vis de leur clientĂšle joue aussi un rĂŽle important. Ainsi, par exemple, aux Etats-Unis, des aires urbaines de taille moyenne du centre du pays comme Indianapolis, Memphis ou Louisville classĂ©es respectivement aux 33e, 41e et 43e rang national selon leur population disposent dâun avantage logistique majeur par rapport Ă leurs homologues cĂŽtiĂšres la possibilitĂ© dâune desserte rapide par camion ou par avion de lâensemble du territoire Bowen, 2008 ; Potter, 2015 ; Appold et al., 2013. 2A lâintĂ©rieur des entitĂ©s urbaines, les nouvelles implantations logistiques se font de plus en plus dans le pĂ©riurbain, oĂč de grands terrains sont disponibles Ă proximitĂ© dâĂ©changeurs autoroutiers. AttirĂ©es par des prix du sol bas et par une bonne accessibilitĂ© Verhetsel et al, 2015, des activitĂ©s logistiques sây implantent, et celles qui Ă©taient dans le centre de lâagglomĂ©ration y sont en partie transfĂ©rĂ©es Cidell, 2010 ; Dablanc et al., 2012. La concentration dans les plus grandes entitĂ©s urbaines, conjuguĂ©e Ă leur pĂ©riurbanisation rĂ©cente constituent ce quâon pourrait appeler mĂ©tropolisation logistique » Guerrero et al., 2015. Ce phĂ©nomĂšne ne se limite pas Ă la seule concentration des activitĂ©s logistiques au sommet de la hiĂ©rarchie urbaine. Il implique aussi une interdĂ©pendance accrue entre aires urbaines de taille inĂ©gale, qui assurent des fonctions diffĂ©rentes au sein de systĂšmes de distribution plus vastes de portĂ©e nationale, voire europĂ©enne Guerrero et al., 2014a. En effet, on pourrait considĂ©rer, Ă lâinstar dâAscher 2003 que la mĂ©tropolisation logistique sâeffectue Ă la fois par croissance interne, par extension dans le pĂ©riurbain des zones dâimplantation, et externe, par intĂ©gration de centres urbains pĂ©riphĂ©riques, de plus en plus Ă©loignĂ©s, grĂące au dĂ©veloppement des infrastructures de transport de grande capacitĂ©. Le prĂ©sent travail se focalise sur la dimension interne du processus de mĂ©tropolisation. 3Le dĂ©veloppement pĂ©riurbain de la construction dâentrepĂŽts a nĂ©cessitĂ© une importante rĂ©vision des rĂšgles dâurbanisme, particuliĂšrement dans les pays europĂ©ens McKinnon, 1983 ; Brown, 1990 ; Hesse, 2006 ; McKinnon, 2009. Ce nouveau contexte rĂ©glementaire a notamment facilitĂ© lâĂ©mergence de trĂšs grands entrepĂŽts Ă la fin des annĂ©es 1990 et au dĂ©but des annĂ©es 2000 Hesse et al., 2004 ; Cabus et al., 2003. Les travaux Ă©voquĂ©s ont largement contribuĂ© Ă la comprĂ©hension des ressorts de la mĂ©tropolisation logistique. 4Cette dynamique de pĂ©riurbanisation logistique nâest pas portĂ©e par une trajectoire stable elle sâest caractĂ©risĂ©e par des rythmes et des pĂ©riodes trĂšs diffĂ©rentes. Comment interprĂ©ter cette hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© dans les formes de pĂ©riurbanisation avons-nous affaire Ă un simple dĂ©calage du phĂ©nomĂšne dans le temps ou bien est-il possible dâenvisager diffĂ©rentes stratĂ©gies dâimplantation des activitĂ©s logistiques ? Lâanalyse fine des trajectoires de pĂ©riurbanisation logistique des aires urbaines, permise par lâexploitation de donnĂ©es sur les permis de construire, apporte quelques Ă©lĂ©ments de comprĂ©hension des dynamiques Ă lâĆuvre. Elle suggĂšre que, dans les implantations pĂ©riurbaines les plus rĂ©centes, les choix de localisation pourraient Ă©galement ĂȘtre guidĂ©s par le souci de bĂ©nĂ©ficier des Ă©conomies dâagglomĂ©ration des activitĂ©s logistiques, mises en avant par des travaux rĂ©cents. 5A partir du cas français, cet article vise Ă la comprĂ©hension du phĂ©nomĂšne de la mĂ©tropolisation logistique. La dynamique de localisation des activitĂ©s logistiques est observĂ©e entre 1985 et 2009, ce qui permet de prendre en compte les consĂ©quences spatiales des transformations des modes de production et de consommation, depuis le deuxiĂšme choc pĂ©trolier jusquâĂ la crise financiĂšre de 2008. La France constitue un terrain dâĂ©tude intĂ©ressant pour lâobservation des dynamiques logistiques, en raison de sa vaste superficie, de la mixitĂ© des activitĂ©s gĂ©nĂ©ratrices de fret agriculture, industrie manufacturiĂšre, commerce de gros et dâune hiĂ©rarchie urbaine structurĂ©e autour dâune global city. MĂȘme sâils portent sur le seul cas français, les rĂ©sultats de cette Ă©tude constituent un Ă©clairage pour dâautres pays ou rĂ©gions oĂč la logistique est au cĆur des stratĂ©gies de dĂ©veloppement. Dans les territoires en manque de dynamisme Ă©conomique et/ou en dĂ©prise industrielle, lâimplantation de zones logistiques est ainsi souvent considĂ©rĂ©e comme un outil dâamĂ©nagement qui permet notamment dâancrer localement des activitĂ©s Ă©conomiques. 6Dans cet article, nous exposons dâabord le rĂŽle des activitĂ©s logistiques dans les systĂšmes de production et de distribution, puis nous dĂ©crivons les donnĂ©es mobilisĂ©es et la mĂ©thodologie utilisĂ©e. Enfin, nous prĂ©sentons les rĂ©sultats de lâanalyse de la dynamique de localisation des activitĂ©s logistiques dans les aires urbaines françaises. Le nouveau rĂŽle de la logistique dans les systĂšmes de production et de distribution 1 Le caractĂšre rĂ©cent du dĂ©veloppement mĂ©tropolitain des activitĂ©s logistiques doit ĂȘtre nuancĂ© lorsq ... 7La redistribution spatiale des activitĂ©s logistiques ne peut ĂȘtre interprĂ©tĂ©e sans tenir compte des fortes mutations de la demande en services logistiques des derniĂšres dĂ©cennies1. Le premier changement majeur a Ă©tĂ© une forte diminution de la taille des Ă©tablissements. Entre 1988 et 2004, le nombre dâ Ă©tablissements a augmentĂ© de 14 % tandis que le nombre de ceux de plus de 500 salariĂ©s a diminuĂ© de 40 % Guilbault et al., 2009 ; Guilbault et al., 2010. Lâatomisation des Ă©tablissements entraĂźne une complexification des relations Ă©conomiques qui deviennent plus nombreuses, et donc plus spatialement diffuses et difficiles Ă coordonner. Pour satisfaire cette demande croissante de coordination prolifĂšrent les activitĂ©s comme les services informatiques pour la gestion des Ă©changes dâinformation ou la logistique pour lâorganisation des flux physiques. 8Un deuxiĂšme changement majeur se produit Ă lâintĂ©rieur des entreprises, qui cherchent simultanĂ©ment Ă minimiser un stockage coĂ»teux et Ă le localiser en dehors de lâusine pour le rapprocher des marchĂ©s. Lâespace qui lui Ă©tait rĂ©servĂ© diminue pour laisser davantage de place aux activitĂ©s de production. ParallĂšlement, les magasins voient Ă©galement disparaĂźtre leurs rĂ©serves au profit des activitĂ©s de vente, plus rĂ©munĂ©ratrices. Les organisations en juste-Ă -temps, autrefois limitĂ©es Ă un petit nombre dâentreprises dans lâindustrie automobile, gagnent depuis les annĂ©es 1980 les autres secteurs dâactivitĂ©. Cette diffusion a conduit au dĂ©veloppement de rĂ©seaux de fournisseurs et dâentrepĂŽts avancĂ©s Ă proximitĂ© de lâusine dâassemblage ou Ă proximitĂ© des marchĂ©s de distribution Gorgeu et al., 2009 ; Van Egeraat et al., 2005 ; Kaneko et al., 2008. Dans ce type de relations, les exigences en termes de flexibilitĂ© et de fiabilitĂ© du transport sont particuliĂšrement Ă©levĂ©es car, en lâabsence de stockage dans les usines, le moindre incident peut provoquer lâarrĂȘt de toute une chaĂźne de production. De ces nouvelles organisations rĂ©sulte une forte augmentation de la frĂ©quence des expĂ©ditions dont le poids mĂ©dian est en France, en 2004, de seulement 35 kg, soit quatre fois moins quâen 1988 Guilbault et al., 2010. 9La multiplication du nombre dâĂ©tablissements induit aussi un troisiĂšme changement le rallongement des distances de transport. Lâaccroissement de la part des envois de longue distance rĂ©sulte dâune plus forte spĂ©cialisation Ă©conomique des territoires, dans un contexte dâaccĂ©lĂ©ration de lâintĂ©gration Ă©conomique europĂ©enne et de globalisation Guerrero et al., 2014b. Ainsi, pour les envois nationaux, la distance moyenne Ă vol dâoiseau entre les Ă©tablissements dâorigine et de destination est passĂ©e de 165 Ă 177 km entre 1988 et 2004 Guilbault et al., 2009. Cependant, lâĂ©largissement de la portĂ©e gĂ©ographique des flux de marchandises est Ă nuancer. Lâanalyse de la distribution gĂ©ographique des destinations des envois montre en effet que la distance reste un frein au transport de marchandises toutes choses Ă©gales par ailleurs, les Ă©tablissements proches Ă©changent plus entre eux que les Ă©tablissements lointains. Ainsi, 93 % des envois ont lieu Ă lâintĂ©rieur de la France, parmi lesquels 48 % Ă lâintĂ©rieur de la mĂȘme rĂ©gion. Finalement, la fragmentation temporelle et spatiale des flux a une incidence directe sur lâorganisation gĂ©nĂ©rale des chaĂźnes de transport et notamment sur le recours massif Ă la route Guilbault et al., 2009 dont la souplesse est largement supĂ©rieure Ă celle des autres modes. 10Cette flexibilitĂ© accrue participe Ă une diminution notable du temps de stockage des marchandises dans les usines françaises, qui passe en moyenne de 32 Ă 19 jours entre 1988 et 2004 Guilbault et al.,2010. Cette tendance concerne tous les secteurs de lâindustrie et du commerce, et tous les Ă©tablissements quelle que soit leur taille. Lâobservation des volumes annuels envoyĂ©s entre chaque couple chargeur-destinataire apporte une preuve supplĂ©mentaire de la fragmentation temporelle des envois. Les tonnages ont globalement augmentĂ©, mais ils sont distribuĂ©s entre un plus grand nombre de flux chargeur-destinataire. La part des tonnages produits sur commande est un autre indicateur de la fragmentation temporelle des flux et de la pression exercĂ©e par la demande. La production sur commande est dominante 66 % des Ă©tablissements produisent essentiellement sur commande au moins 70 % de leurs tonnages. Toujours en 2004, 21 % des Ă©tablissements dĂ©clarent avoir recours au moins Ă une plate-forme ou un entrepĂŽt externe. Ce pourcentage augmente avec la taille de lâĂ©tablissement et reprĂ©sente jusquâĂ 61 % pour les grands Ă©tablissements de plus de 500 salariĂ©s Guilbault et al.,2010. 11Les changements Ă©noncĂ©s ci-dessus ont Ă©tĂ© extrĂȘmement forts au cours des trois derniĂšres dĂ©cennies et ont fait de la logistique un pilier central dans les stratĂ©gies des industriels Aoyama et al.,2006. La dispersion spatiale des flux, le dĂ©veloppement des impĂ©ratifs de diminution des dĂ©lais, de flexibilitĂ© et de rĂ©activitĂ© face Ă la demande sont ainsi concomitants au dĂ©veloppement de lâimmobilier logistique. Mais si les causes globales du dĂ©veloppement de lâimmobilier dâentrepĂŽts sont les mĂȘmes, il nâest pas certain que les formes quâil prend au niveau local soient homogĂšnes. Plus concrĂštement, lâhypothĂšse quâon cherche Ă vĂ©rifier dans ce travail est celle dâune Ă©ventuelle homogĂ©nĂ©itĂ© des trajectoires de construction dâentrepĂŽts en milieu pĂ©riurbain. MĂ©thode Les donnĂ©es 12Lâanalyse des trajectoires de localisation des activitĂ©s logistiques sâappuie sur une base de donnĂ©es des services statistiques centraux du MinistĂšre du DĂ©veloppement durable, appelĂ©e Sitadel2 SystĂšme dâinformation et de traitement automatisĂ© des donnĂ©es Ă©lĂ©mentaires sur les logements et les locaux. Elle recense en France, tous les ans depuis 1985, et de façon exhaustive lâensemble des constructions Ă usage rĂ©sidentiel et non rĂ©sidentiel. Les informations, disponibles Ă lâĂ©chelle communale, portent sur la surface annuelle construite surface hors Ćuvre nette en mÂČ et sur lâaffectation de ces nouvelles surfaces. Sont distinguĂ©es huit catĂ©gories dâaffectation de locaux non rĂ©sidentiels, telles que les commerces, les hĂŽtels, les bureaux, les bĂątiments industriels et les entrepĂŽts. Câest cette derniĂšre catĂ©gorie qui a Ă©tĂ© retenue dans ce travail pour lâanalyse des activitĂ©s logistiques. 2 Lâaugmentation de la productivitĂ© dans les entrepĂŽts a Ă©tĂ© rendue possible par lâautomatisation dâu ... 13Etudier la localisation des activitĂ©s logistiques Ă partir des donnĂ©es sur les permis de construire prĂ©sente plusieurs avantages. Lorsquâon sâintĂ©resse aux Ă©volutions de longue durĂ©e, ce sont les seules donnĂ©es harmonisĂ©es couvrant trois dĂ©cennies. Par rapport aux Ă©tudes basĂ©es sur lâemploi Guerois et al., 2000 ; Gilli, 2007 ; Masson et al., 2014, les donnĂ©es sur les surfaces permettent notamment de sâaffranchir de lâeffet de lâaugmentation de la productivitĂ© de la main dâĆuvre qui a Ă©tĂ© particuliĂšrement forte sur les trois derniĂšres dĂ©cennies2. Dâautres avantages de lâutilisation des permis de construire face aux donnĂ©s sur lâemploi ou sur les Ă©tablissements, sont de permettre dâĂ©chapper dâune part aux difficultĂ©s de dĂ©finition du secteur logistique, dont le pĂ©rimĂštre varie considĂ©rablement selon les Ă©tudes, et dâautre part aux effets de son externalisation. Ainsi dans les Ă©tudes qui sâattachent Ă Ă©valuer lâampleur du dĂ©veloppement des activitĂ©s logistiques Ă travers lâĂ©volution de lâemploi ou du nombre dâĂ©tablissements on peine Ă distinguer ce qui relĂšve de la croissance propre de lâexternalisation. 14Lâutilisation des donnĂ©es sur les permis de construire pour Ă©tudier la dynamique spatiale des activitĂ©s logistiques comporte aussi quelques dĂ©fis mĂ©thodologiques. Le principal Ă©cueil vient de la nature mĂȘme des informations fournies, qui ne portent pas sur les stocks de surfaces, mais sur les seules constructions. Elles ne tiennent donc pas compte de lâensemble du parc immobilier logistique existant ni des destructions ou modifications dâusage. Un autre obstacle majeur est quâil nây a pas de dĂ©nombrement des Ă©tablissements concernĂ©s par les permis, mais uniquement des surfaces agrĂ©gĂ©es Ă la commune. Elles ne permettent donc pas dâintĂ©grer Ă lâanalyse lâinĂ©gale taille des Ă©tablissements et de leur Ă©volution au cours du temps. Enfin, lâenquĂȘte ne permet pas de caractĂ©riser finement le mode de fonctionnement et de gestion des entrepĂŽts. Câest ainsi quâelle ne fournit ni le statut dâoccupation de lâentrepĂŽt, en particulier sâil est occupĂ© ou non, ni le secteur dâactivitĂ© de lâĂ©tablissement industrie, distribution, transport, servicesâŠ, ni les services offerts stockage avant expĂ©dition vers un client, assemblage, conditionnement, Ă©tiquetage, groupage/dĂ©groupageâŠ, ni les modes de gestion entrepĂŽt gĂ©rĂ© en propre ou en sous-traitance auprĂšs dâun prestataire logistique. RĂ©ciproquement, il y a des activitĂ©s de stockage rĂ©alisĂ©es Ă lâextĂ©rieur des entrepĂŽts usines, entreposage en plein air, qui Ă©chappent au champ de lâĂ©tude. PĂ©riode dâanalyse et unitĂ©s spatiales 15La pĂ©riode dâanalyse de lâĂ©tude, de 1985 Ă 2009 a Ă©tĂ© divisĂ©e en trois sous-pĂ©riodes annĂ©es 1980, 1990 et 2000 qui constituent des agrĂ©gats temporels suffisamment longs pour lisser les fortes variations de court terme qui ne font pas lâobjet de ce travail. 3 Selon lâInsee une aire urbaine ou grande aire urbaine » est un ensemble de communes, d'un seul ... 16Les permis de construire dâentrepĂŽts ont Ă©tĂ© agrĂ©gĂ©s Ă lâĂ©chelle de lâaire urbaine, dĂ©coupage fonctionnel de rĂ©fĂ©rence, dĂ©finie par lâInsee, comme un ensemble de communes constituĂ© dâun pĂŽle urbain et dâune couronne pĂ©riurbaine3. Ce zonage permet dâune part de comparer les dynamiques de localisation des activitĂ©s logistiques entre les aires urbaines et, dâautre part, de saisir le phĂ©nomĂšne de pĂ©riurbanisation. Sur cette base, le travail sâappuie sur un pĂ©rimĂštre statistique fixe, celui dĂ©fini par lâInsee en 1999, qui correspond grosso modo au milieu de la pĂ©riode. Les espaces en dehors des aires urbaines, y compris les communes multipolarisĂ©es, sont dans ce travail assimilĂ©s au rural. MĂ©thode de classification utilisĂ©e 17La caractĂ©risation de la dynamique de localisation des activitĂ©s logistiques dans les aires urbaines sâappuie sur des classifications ascendantes hiĂ©rarchiques CAH avec distance du chi-deux. Cette mĂ©thode, appliquĂ©e Ă des tableaux de donnĂ©es complets, permet de mettre en Ă©vidence des profils dâĂ©volution des aires urbaines, dâaprĂšs la dynamique de construction dâentrepĂŽts, comparĂ©e Ă celle des autres aires urbaines, et abstraction faite de leur taille. La premiĂšre classification porte sur lâensemble des aires urbaines n =364. Les deux autres classifications ont Ă©tĂ© appliquĂ©es aux aires urbaines de plus de 200 000 habitants n =42, afin de limiter lâeffet des trop fortes variations dans les petites aires urbaines, oĂč les surfaces dâentrepĂŽt construites sont globalement faibles. La dynamique de localisation des activitĂ©s logistiques 18Entre 1985 et 2009, 97,3 millions de mÂČ dâentrepĂŽts ont Ă©tĂ© construits en France mĂ©tropolitaine, lâĂ©quivalent des volumes de construction des bureaux et des commerces. AprĂšs un boom dans les annĂ©es 1980, le rythme de construction dâentrepĂŽts ralentit dans les dĂ©cennies suivantes. Il passe de 4,9 millions de mÂČ par an dans les annĂ©es 1980 Ă 3,2 dans les annĂ©es 2000. Ces variations sont semblables Ă celles de lâensemble de lâimmobilier dâentreprise, qui a connu un contexte particuliĂšrement favorable Ă la fin des annĂ©es 1980. Par la suite, la construction est ralentie par la rĂ©organisation du systĂšme de production et lâĂ©clatement de la bulle immobiliĂšre du dĂ©but des annĂ©es 1990. ParallĂšlement, depuis les annĂ©es 1980, la tendance est Ă lâaugmentation de la taille des entrepĂŽts, avec une multiplication des unitĂ©s de plus 10 000 mÂČ dont le nombre a Ă©tĂ© estimĂ© Ă 1442 en 2012 Le Blanc et al., 2002 ; CGDD, 2012. Ces constructions rĂ©pondent Ă une nouvelle demande des chargeurs et distributeurs soucieux de concentrer leurs stocks dans un nombre restreint dâentrepĂŽts. Outre le gain financier et la garantie de la disponibilitĂ© des produits, le recours Ă des grands entrepĂŽts rend possible leur automatisation et la rĂ©alisation dâimportantes Ă©conomies dâĂ©chelle au niveau des opĂ©rations de manutention McKinnon, 1983. La distribution gĂ©ographique des nouveaux entrepĂŽts et son Ă©volution 1985-2009 19Trois quarts des nouvelles constructions dâentrepĂŽts se sont faites dans les aires urbaines 10 % dans les aires urbaines de moins de 50 000 habitants, 16 % dans les aires urbaines entre 50 000 et 200 000 habitants et plus de 50 % dans celles de plus de 200 000 habitants. Une telle distribution spatiale apparaĂźt trĂšs conforme Ă celle de la population. La logistique apparait ainsi comme un service relativement banal en lien avec le marchĂ© et la population. La relation entre la localisation de la population et des activitĂ©s logistiques est forte RÂČ =0,97, et a augmentĂ© au cours du temps. Elle confirme le rĂŽle de la proximitĂ© des marchĂ©s, chargeurs et clients, dans la gĂ©ographie dâimplantation des entrepĂŽts logistiques. Ainsi, bien que les Ă©volutions technologiques et Ă©conomiques aient permis aux entreprises de sâaffranchir des besoins de proximitĂ©, des fournisseurs et des sous-traitants en particulier, il reste que la proximitĂ© aux marchĂ©s semble un aspect dĂ©cisif de la logique de localisation de lâactivitĂ© logistique MĂ©renne-Schoumaker, 2007. Ces marchĂ©s sont spĂ©cifiques car il sâagit aussi bien des clients finaux, Ă savoir la population, que des chargeurs, Ă savoir les industriels, les distributeurs et les transporteurs-logisticiens. 20Sur la pĂ©riode Ă©tudiĂ©e, en lien avec le dynamisme dĂ©mographique, le poids des grandes aires urbaines plus de 200 000 habitants augmente. Leur part dans les nouvelles constructions passe ainsi de 48,8 % dans les annĂ©es 1980 Ă 54,2 % dans les annĂ©es 2000, alors que celle du rural baisse de 24,6 % Ă 20,0 %. De la sorte, le marchĂ© des activitĂ©s logistiques est devenu, durant les annĂ©es 2000, plus fortement mĂ©tropolitain que lors des deux dĂ©cennies prĂ©cĂ©dentes les aires urbaines de plus de 500 000 habitants concentrent, entre 2000 et 2009, 39,4 % des constructions dâentrepĂŽts, contre 36,5 % entre 1985 et 1989. Au sein de ces grandes aires urbaines, Paris attire une part croissante des nouvelles constructions 19,7 % dans les annĂ©es 2000 contre 17,7 % dans les annĂ©es 1980. Paris accueille Ă la fois une logistique de distribution orientĂ©e vers son Ă©norme marchĂ© local et une logistique de stock des grandes plates-formes de massification axĂ©e sur le marchĂ© national et international Strale, 2010. Au sein des autres grandes aires urbaines françaises la tendance gĂ©nĂ©rale Ă la concentration de lâimmobilier dâentreposage masque des situations contrastĂ©es. En rapportant la surface logistique construite entre 1985 et 2009 au nombre dâhabitants en 2009, nous construisons un indicateur annulant lâeffet de taille des aires urbaines. Lâindicateur met en Ă©vidence le dynamisme de Lyon 2,3 mÂČ/habitant, Lille 1,9, Toulouse 1,7, Bordeaux 2,3, Nantes 2,1, Strasbourg 2,4 ou Rennes 1,9, ainsi que dans des aires urbaines de rang infĂ©rieur OrlĂ©ans 3,8, Dijon 2,2, Le Havre 2,8, Reims 1,9 ou Amiens 1,9. A lâinverse, la construction est plus lente dans les mĂ©tropoles de Marseille 0,8 mÂČ/habitant, Nice 0,6 et Toulon 0,3, ainsi quâĂ Nancy 0,8, Valenciennes 0,8 ou Saint-Etienne 0,9. Si chacune des aires urbaines devrait faire lâobjet dâune Ă©tude de cas afin de comprendre le contexte local politique, Ă©conomique, topographique âŠ, certaines hypothĂšses peuvent ĂȘtre avancĂ©es pour expliquer ces tendances contrastĂ©es. Ainsi, dans les aires urbaines du Havre, Strasbourg ou Bordeaux la prĂ©sence dâun port est propice Ă la concentration des activitĂ©s logistiques qui assurent la distribution aux niveaux rĂ©gional et national. Le cas est diffĂ©rent pour dâautres aires urbaines comme OrlĂ©ans, Reims et Amiens qui bĂ©nĂ©ficient de la proximitĂ© gĂ©ographique Ă la mĂ©tropole parisienne. De tels cas de figure sâobservent aussi dans des aires urbaines de plus petite taille autour de Lyon et de Marseille. 21Cette organisation rĂ©vĂšle une gĂ©ographie des activitĂ©s logistiques dont le rayonnement dĂ©passe le pĂ©rimĂštre des aires urbaines, et qui caractĂ©rise le processus de mĂ©tropolisation. Pour les aires urbaines dont lâindicateur de construction est faible, le manque de disponibilitĂ© fonciĂšre Ă proximitĂ© des axes de transport apparaĂźt comme une hypothĂšse explicative plausible. Dans les aires urbaines du littoral mĂ©diterranĂ©en, la raretĂ© du foncier et les contraintes physiques, comme le relief et la prĂ©sence dâespaces naturels protĂ©gĂ©s, semblent peu favorables Ă lâessor dâune activitĂ© fortement consommatrice en terrain et Ă faible valeur ajoutĂ©e par unitĂ© de surface. En outre, les externalitĂ©s nĂ©gatives trafic, bruit, pollutionâŠ. engendrĂ©es par les activitĂ©s logistiques et le transport routier constituent souvent un frein Ă leur dĂ©veloppement Ă proximitĂ© immĂ©diate des zones rĂ©sidentielles. 22Les rythmes de construction dâentrepĂŽts varient Ă©galement de maniĂšre considĂ©rable dans le temps entre aires urbaines. A Paris et dans la plupart des grandes aires urbaines françaises, le rythme de construction dâentrepĂŽts a Ă©tĂ© soutenu et rĂ©gulier durant les trois pĂ©riodes annĂ©es 1980, 1990 et 2000. Au contraire, dans dâautres aires urbaines la construction dâentrepĂŽts apparaĂźt plus concentrĂ©e dans le temps, selon le niveau dâĂ©quipement initial, la demande locale, ou plus gĂ©nĂ©ralement en fonction des stratĂ©gies des investisseurs immobiliers. Une typologie des aires urbaines rend compte de ces diffĂ©rents rythmes de construction Figure 1. 23Dans les aires urbaines du profil A la construction dâentrepĂŽts est rĂ©partie de maniĂšre homogĂšne sur les trois pĂ©riodes Ă©tudiĂ©es. Le profil rassemble 40 % des aires urbaines et 70 % des surfaces construites entre 1985 et 2009, et est constituĂ© dâaires urbaines de toute taille avec une lĂ©gĂšre surreprĂ©sentation des grandes aires urbaines. 24Le profil B se caractĂ©rise par une atonie du marchĂ© immobilier dans les annĂ©es 2000 suite Ă deux dĂ©cennies dâactivitĂ©. Il rassemble 29 % des aires urbaines et 14 % des surfaces, et incluent Marseille, Nice, Toulon et Grenoble. Dâautres aires urbaines de taille plus modeste Annecy, Lorient⊠sont aussi rattachĂ©es Ă ce profil. 25Le trait distinctif des aires urbaines du profil est le fort dynamisme de lâimmobilier logistique dans les annĂ©es 1990 qui contraste avec lâatonie des deux autres pĂ©riodes. Celui-ci rassemble 23 % des aires urbaines et 10 % des surfaces. Parmi les aires urbaines de ce profil, seule Lille est de grande taille, les autres Ă©tant de rang infĂ©rieur Amiens, BĂ©thune, Pau, BayonneâŠ. 26Enfin, les aires urbaines rattachĂ©es au profil D se distinguent par une construction dâentrepĂŽts trĂšs concentrĂ©e dans les annĂ©es 2000. Ces aires urbaines, pour la plupart de petite taille, rassemblent 8 % de lâeffectif et 5 % des surfaces. Les seules aires urbaines de taille moyenne appartenant Ă cette catĂ©gorie sont Le Havre, Perpignan et NĂźmes. Les autres aires urbaines de ce profil sont souvent dans lâaire dâinfluence immĂ©diate dâune grande aire urbaine. Peut-ĂȘtre faut-il ici y voir une logique rĂ©cente de localisation des entreprises logistiques qui chercheraient alors des prix fonciers et des salaires plus bas que dans les grandes aires urbaines tout en restant proche de celles-ci. De petites aires urbaines situĂ©es dans les pĂ©riphĂ©ries de Paris, Lyon, Marseille, Lille, Toulouse, Bordeaux ou Nantes sont rattachĂ©es Ă ce profil. Figure 1 Evolution du rythme de construction dâentrepĂŽts dans les aires urbaines françaises entre 1985 et 2009. RĂ©sultats dâune classification ascendante hiĂ©rarchique. Figure 2 Evolution du rythme de construction dâentrepĂŽts dans les aires urbaines françaises entre 1985 et 2009. Surfaces Hors Ćuvre Nette SHON La pĂ©riurbanisation logistique dans les grandes aires urbaines 27La localisation relative des activitĂ©s logistiques au sein des aires urbaines est lâobjet de cette section. Le questionnement porte spĂ©cifiquement sur deux questions comment se distribuent les activitĂ©s logistiques construites Ă lâintĂ©rieur des grandes aires urbaines > 200 000 habitants en France ? Quelle est lâampleur de la pĂ©riurbanisation logistique ? Pour rappel, la distribution des constructions de surfaces logistiques Ă lâintĂ©rieur des aires urbaines est apprĂ©hendĂ©e, dans ce travail, en distinguant le pĂŽle urbain et la couronne pĂ©riurbaine. La pĂ©riurbanisation est ici dĂ©finie comme lâĂ©volution croissante de la part des surfaces construites dans la couronne pĂ©riurbaine par rapport Ă celle construite dans lâaire urbaine. Elle sâest rĂ©guliĂšrement accentuĂ©e au cours des derniĂšres dĂ©cennies. Le taux moyen de pĂ©riurbanisation sur la pĂ©riode dâĂ©tude est de 27 %, passant de 23 % dans les annĂ©es 1980 Ă 32 % dans les annĂ©es 2000. Cette Ă©volution rĂ©sulte dâun changement dans les critĂšres de choix des opĂ©rateurs immobiliers. Ceux-rĂ©pondent dâabord Ă la demande des chargeurs qui recherchent des vastes surfaces et des loyers modĂ©rĂ©s pour accueillir des entrepĂŽts de plus en plus souvent supĂ©rieurs Ă 10 000 mÂČ Le Blanc et al., 2002 ; CGDD, 2012. En France, la part des entrepĂŽts de plus de 10 000 mÂČ ne cesse de croĂźtre depuis les annĂ©es 1980. Elle est ainsi passĂ©e de 13 % entre 1986-1990 Ă 23,5 % entre 1996-2000 Le Blanc et al., 2002. Cette Ă©volution conduit Ă la multiplication de grandes zones pĂ©riurbaines dĂ©diĂ©es Ă la logistique Savy, 2006 ; Savy et Liu, 2010, regroupant plusieurs Ă©tablissements logistiques et dâautres services associĂ©s. 28LâintensitĂ© de la pĂ©riurbanisation et son Ă©volution dans le temps varient toutefois de maniĂšre considĂ©rable dâune aire urbaine Ă lâautre. Trois profils dâaire urbaine peuvent ainsi ĂȘtre distinguĂ©s en fonction de lâĂ©volution de la pĂ©riurbanisation logistique Figure 3. La tendance plus proche de la moyenne est celle dâune progression rĂ©guliĂšre profil A. Ce profil, qui concentre 42 % des aires urbaines et 71 % des surfaces, caractĂ©rise la plupart des grandes aires urbaines Paris, Lyon, Toulouse, Bordeaux, Rennes Figure 4. Cette progression de la pĂ©riurbanisation ne doit cependant pas occulter des taux de pĂ©riurbanisation de dĂ©part inĂ©gaux. Ainsi, dans certaines aires urbaines le processus de pĂ©riurbanisation Ă©tait peu avancĂ© dans les annĂ©es 1980 Toulouse, Bordeaux alors quâil lâĂ©tait dĂ©jĂ beaucoup plus dans dâautres Rennes, Clermont-Ferrand, Besançon. De mĂȘme, le progrĂšs de la pĂ©riurbanisation observĂ© dans ce profil A sâest fait Ă des rythmes diffĂ©rents. Il a Ă©tĂ© trĂšs rapide dans les aires urbaines de Le Havre, Toulouse, Metz, Rennes, Paris et Lyon, et beaucoup plus modĂ©rĂ© Ă Bordeaux, Rouen ou Perpignan par exemple. Figure 3 Evolution de la pĂ©riurbanisation des entrepĂŽts dans les plus grandes aires urbaines entre 1985 et 2009. RĂ©sultats issus dâune classification ascendante hiĂ©rarchique. Figure 4 Evolution de la pĂ©riurbanisation des entrepĂŽts dans les plus grandes aires urbaines entre 1985 et 2009. Carte. 29Le cas de Paris est emblĂ©matique des Ă©volutions de ce profil dâaire urbaine. La couronne pĂ©riurbaine parisienne accueille 30 % des nouvelles constructions logistiques de la mĂ©tropole entre 1985 et particularitĂ© de la pĂ©riurbanisation logistique parisienne est son essor rĂ©cent si le degrĂ© de pĂ©riurbanisation est restĂ© longtemps dans la moyenne des aires urbaines françaises, 21 % entre 1985 et 1989 et 26 % entre 1990 et 1999, les nouvelles constructions dâentrepĂŽts se font aujourdâhui Ă hauteur de 40 % dans lâespace pĂ©riurbain. La rĂ©cente accĂ©lĂ©ration du processus de pĂ©riurbanisation Ă Paris est Ă rapprocher de la transformation du systĂšme productif et de lâorganisation des entreprises. Au dĂ©but des annĂ©es 1970 lâentreposage est essentiellement associĂ© aux activitĂ©s de production. Ainsi, la construction de surfaces de stockage est essentiellement liĂ©e Ă lâimplantation des Ă©tablissements industriels, encore trĂšs prĂ©sents dans la zone dense de lâagglomĂ©ration parisienne IAURIF, 2003. MalgrĂ© lâĂ©volution des modes de production et la diminution des stocks dans les usines, les activitĂ©s logistiques restent confinĂ©es Ă lâintĂ©rieur du pĂŽle urbain parisien dans un pĂ©rimĂštre restreint qui sâĂ©tend jusquâĂ 20 km du centre de Paris Le Blanc et al., 2002 ; Sauvant et al., 2003.Les franges du pĂŽle urbain sont alors les espaces les plus Ă mĂȘme dâaccueillir les prestataires logistiques. Ce nâest donc quâau tournant du siĂšcle que des nouvelles mises en chantier dans des espaces pĂ©riphĂ©riques plus Ă©loignĂ©s de Paris ont vĂ©ritablement dĂ©butĂ©, comme pour les terminaux de messagerie IAURIF, 2003, Dablanc et al., 2011. Il convient de souligner que ce mouvement vers la pĂ©riphĂ©rie nâest pas spĂ©cifique aux seules activitĂ©s logistiques. Il sâinsĂšre dans un processus de desserrement plus gĂ©nĂ©ral des populations et des activitĂ©s. Les activitĂ©s Ă plus faible valeur par unitĂ© de surface sont les plus susceptibles dâĂȘtre transfĂ©rĂ©es vers les pĂ©riphĂ©ries. Par ailleurs, cette pĂ©riurbanisation logistique a Ă©tĂ© encouragĂ©e par les pouvoirs publics. Les documents successifs dâamĂ©nagement et dâurbanisme, comme le SchĂ©ma directeur de la rĂ©gion Ăle-de-France de 1994, ont prĂ©conisĂ© le dĂ©ploiement des activitĂ©s logistiques autour des infrastructures routiĂšres et autoroutiĂšres dans des espaces pĂ©riphĂ©riques. Lâensemble de ces Ă©volutions contribuent, depuis la deuxiĂšme moitiĂ© des annĂ©es 1990, Ă la pĂ©riurbanisation des surfaces dâentreposage dans la mĂ©tropole parisienne, en particulier dans des pĂŽles logistiques spĂ©cifiques, parcs logistiques par exemple, et dans les villes nouvelles de lâest parisien Beckouche et al., 1992 oĂč le marchĂ© foncier est plus propice. 30Les aires urbaines du profil B se singularisent par un progrĂšs de la pĂ©riurbanisation dans les annĂ©es 1990 suivi dâun recul dans les annĂ©es 2000. Cette tendance concerne 12 aires urbaines et 17 % de la surface, parmi lesquelles Nantes, Strasbourg, Montpellier et Grenoble. Dans ces derniĂšres, le taux de pĂ©riurbanisation des annĂ©es 2000 a retrouvĂ© le niveau des annĂ©es 1980. 31Enfin, les aires urbaines rattachĂ©es au profil C se caractĂ©risent par une diminution du taux de constructions pĂ©riurbaines. Cette dynamique est loin dâĂȘtre marginale puisquâelle concerne plus du quart des 42 aires urbaines analysĂ©es. Dans ce cas de figure se trouvent spĂ©cifiquement Marseille, Lille, Nice, Reims, Saint-Etienne et Brest. Avec une activitĂ© par nature consommatrice dâespace Ă faible valeur ajoutĂ©e par unitĂ© de surface et gĂ©nĂ©ratrice dâexternalitĂ©s nĂ©gatives tendant Ă la rejeter vers les pĂ©riphĂ©ries, il est intĂ©ressant de constater cette tendance Ă contre-courant des idĂ©es reçues. Cette baisse du taux de pĂ©riurbanisation rĂ©sulte notamment du ralentissement des constructions dâentrepĂŽts dans le pĂ©riurbain. AprĂšs une pĂ©riode de croissance immobiliĂšre soutenue dans les annĂ©es 1980 et 1990, lâaffaiblissement des surfaces mises en chantier au cours de la derniĂšre dĂ©cennie touche dâabord le pĂ©riurbain. Tout se passe comme si la stratĂ©gie des acteurs de lâimmobilier logistique, de plus en plus souvent des grands groupes financiers, se traduisait dâabord, en pĂ©riode de rĂ©cession, par un repli de lâinvestissement pĂ©riurbain au profit de foncier plus central moins risquĂ©. 32Au final, une lecture mĂ©tropolitaine des dynamiques de localisation des entrepĂŽts rĂ©vĂšle que la tendance la plus rĂ©pandue dans les principales aires urbaines françaises est celle dâune pĂ©riurbanisation logistique accrue. Cette pĂ©riurbanisation se fait cependant Ă des niveaux et des rythmes diffĂ©rents selon les aires urbaines. Il convient enfin de signaler que la pĂ©riurbanisation est moins prononcĂ©e dans les aires urbaines de plus petite taille <100 000 habitants. Les entrepĂŽts sâinscrivent plus massivement dans les pĂŽles, pouvant peut-ĂȘtre sâexpliquer par des besoins en entrepĂŽts plus petits, des loyers plus modĂ©rĂ©s que dans les centres des mĂ©tropoles ainsi quâune moindre concurrence fonciĂšre avec dâautres activitĂ©s Ă©conomiques. Quelles formes de pĂ©riurbanisation logistique ? 33La notion de pĂ©riurbanisation pourrait prĂȘter Ă confusion. Fait-elle rĂ©fĂ©rence Ă une croissance dispersĂ©e â Ă©parse â ou implique-t-elle, au contraire, une concentration avec Ă©mergence de pĂŽles logistiques pĂ©riurbains ? Pour rĂ©pondre Ă cette question, un indice de concentration des entrepĂŽts a Ă©tĂ© calculĂ© Ă lâĂ©chelle communale Ă lâintĂ©rieur des 42 aires urbaines les plus peuplĂ©es. Lâindice utilisĂ© est le coefficient de Gini qui rend compte du degrĂ© dâinĂ©galitĂ© dans la distribution Ă trois pĂ©riodes pour chacune des aires urbaines. Compte-tenu de lâhĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des aires urbaines en termes de pĂ©rimĂštre et du nombre de communes qui les composent, la comparaison des indices de concentration de deux aires urbaines nâa du sens que si on prend en compte leur Ă©volution dans le temps. Ce qui compte nâest pas la valeur de lâindice au dĂ©but de la pĂ©riode mais sa dynamique. Ainsi, dans un contexte gĂ©nĂ©ralisĂ© de pĂ©riurbanisation, lâaugmentation de la concentration est ici considĂ©rĂ©e comme un indice de lâĂ©mergence de pĂŽles logistiques pĂ©riurbains. A partir de lâĂ©volution de la concentration dâentrepĂŽts dans les aires urbaines quatre profils ont pu ĂȘtre identifiĂ©s Figures 5 et 6. Figure 5 Evolution de la concentration des entrepĂŽts dans les plus grandes aires urbaines françaises entre 1985 et 2009. RĂ©sultats dâune classification ascendante hiĂ©rarchique. Figure 6 Evolution de la concentration des entrepĂŽts dans les plus grandes aires urbaines françaises entre 1985 et 2009. 34Les aires urbaines du profil A se caractĂ©risent par une dispersion de leurs entrepĂŽts dans les annĂ©es 1990 et par une concentration dans les annĂ©es 2000. Ce profil moyen est le plus frĂ©quent 29 aires urbaines y sont rattachĂ©es et cumulent 76 % des surfaces. Trois sous-profils peuvent ĂȘtre distinguĂ©s en fonction de la concentration plus ou moins prononcĂ©e durant les annĂ©es 2000. Le sous-profil A1, qui concentre lâessentiel des effectifs et des surfaces 55 % des aires urbaines et 70 % des surfaces, se caractĂ©rise par un retour au niveau de concentration Ă©quivalent Ă celui observĂ© dans les annĂ©es 1980. Paris, Marseille, Toulouse, Bordeaux ou encore Strasbourg sont dans ce cas de figure. Le sous-profil A2 concerne uniquement lâaire urbaine dâAvignon qui se distingue par une concentration dans les annĂ©es 2000 mais Ă un niveau infĂ©rieur Ă celui des annĂ©es 1980. Enfin, les cinq aires urbaines rattachĂ©es au profil A3 atteignent dans les annĂ©es 2000 un niveau de concentration supĂ©rieur Ă celui des annĂ©es 1980. Nice, Douai-Lens et Valenciennes sont dans ce cas. Dans ces deux derniĂšres aires urbaines la forte concentration des annĂ©es 2000 est sans doute liĂ©e au dĂ©veloppement de trĂšs grands entrepĂŽts dont la vocation est la desserte du marchĂ© europĂ©en. 35Le profil B caractĂ©rise les aires urbaines oĂč le niveau de concentration se maintient entre les annĂ©es 1980 et 1990 puis augmente dans les annĂ©es 2000. Deux-sous profils peuvent ĂȘtre distinguĂ©s en fonction de lâintensitĂ© de la concentration entre les deux derniĂšres pĂ©riodes. Le sous-profil B1, oĂč la concentration est moins prononcĂ©e, est composĂ© de 10 aires urbaines 24 % du total et 21 % des surfaces. Lyon, Lille, Grenoble, Nancy et OrlĂ©ans en sont les principales. Le sous-profil B2, qui ne compte quâune seule aire urbaine, Toulon, se distingue par le caractĂšre trĂšs prononcĂ© de la concentration des constructions dans les annĂ©es 2000. 36Saint-Etienne est lâunique aire urbaine du profil C, qui se caractĂ©rise par une Ă©volution opposĂ©e Ă celle du profil A, Ă savoir dâabord une concentration initiale suivie dâune dispersion entre les deux derniĂšres pĂ©riodes. Bayonne est la seule aire urbaine du profil D, qui se caractĂ©rise par une stabilitĂ© initiale suivie dâune dispersion dans la derniĂšre pĂ©riode. Les aires urbaines des profils C et D sont les seules de lâĂ©chantillon oĂč on observe une dispersion des constructions entre les annĂ©es 1990 et 2000. Leur Ă©volution atypique pourrait ĂȘtre simplement due Ă leur pĂ©riurbanisation tardive. Il est alors possible que cette dispersion initiale soit suivie dans les annĂ©es 2010 dâune concentration. 37De cette typologie de la distribution intra-urbaine des entrepĂŽts ressort un profil dominant dâaires urbaines ayant dâabord enregistrĂ© une dispersion entre les communes suivie dâune concentration. Cette logique spatiale Ă lâintĂ©rieur des grandes aires urbaines rĂ©vĂšle en fait dâabord un mouvement de dĂ©concentration des entrepĂŽts dans le pĂ©riurbain, dâabord de façon Ă©parse, puis de façon plus structurĂ©e, avec une concentration dans un nombre restreint de communes. Conclusion 38Au total, si on observe simultanĂ©ment les trois composantes de la mĂ©tropolisation logistique que sont la construction, la pĂ©riurbanisation et la concentration, quelques grandes structures Ă©mergent. LâĂ©volution la plus frĂ©quente 31 % des aires urbaines, 64 % des surfaces est celle dâune construction dâentrepĂŽts Ă un rythme comparable durant les trois pĂ©riodes Ă©tudiĂ©es, accompagnĂ©e dâune pĂ©riurbanisation qui progresse rĂ©guliĂšrement et qui dĂ©bouche sur une concentration, que nous interprĂ©tons comme lâĂ©mergence de pĂŽles logistiques pĂ©riurbains. Ce rĂ©sultat va dans le sens des hypothĂšses de Sheffi 2013 et de Van den Heuvel et al. 2013, 2014 qui attribuent une importance croissante aux Ă©conomies dâagglomĂ©ration dans la localisation des activitĂ©s logistiques. Au-delĂ des avantages classiques marshalliens, les activitĂ©s de transport et de distribution bĂ©nĂ©ficieraient aussi dâautres avantages spĂ©cifiques aux secteurs du transport et de la distribution. LâagglomĂ©ration dâactivitĂ©s gĂ©nĂ©ratrices de flux de transport routier aurait aussi comme avantage leur optimisation, avec une rĂ©duction de la part des trajets Ă vide. Ce gain effectuĂ© par les entreprises de transport se traduirait par une baisse des prix des prestations pour les Ă©tablissements installĂ©s sur un mĂȘme site. Au-delĂ des avantages Ă©conomiques, un autre facteur dâagglomĂ©ration des activitĂ©s logistiques vient des initiatives dâamĂ©nagement de zones dâactivitĂ©s logistiques par des amĂ©nageurs publics ou privĂ©s Raimbault, 2014. Celles-ci vont dans le sens dâune concentration dans un petit nombre de pĂŽles, afin dâorienter lâactivitĂ© Ă©conomique et lâemploi vers des territoires en difficultĂ© et ainsi dâĂ©viter la dispersion des nuisances gĂ©nĂ©rĂ©s notamment par le trafic de camions. Les rĂ©sultats de ce travail permettent donc de gĂ©nĂ©raliser, Ă la plupart des aires urbaines françaises, les rĂ©sultats obtenus prĂ©cĂ©demment dans des Ă©tudes de cas rĂ©gionales ou locales. 39Plus gĂ©nĂ©ralement, les rĂ©sultats de la recherche permettent de mettre en Ă©vidence des grands types de similitudes spatiales. A lâĂ©chelle nationale, la dynamique de localisation des activitĂ©s logistiques est largement liĂ©e Ă la hiĂ©rarchie urbaine, câest-Ă -dire dĂ©terminĂ©e par la distribution spatiale des clients et des marchĂ©s. Elle est malgrĂ© tout sĂ©lective, la construction pouvant se diffĂ©rencier entre aires urbaines de mĂȘme taille. Elle renvoie Ă des spĂ©cificitĂ©s locales que nous nâavons pas interprĂ©tĂ©es dans le cadre du prĂ©sent travail et qui gagneraient Ă ĂȘtre Ă©tudiĂ©es en profondeur par des Ă©tudes de cas. Enfin, Ă lâĂ©chelle intra-urbaine, lâintensification de la pĂ©riurbanisation logistique au cours de la pĂ©riode dâĂ©tude modifie profondĂ©ment lâorganisation interne des aires urbaines françaises. Les rĂ©sultats montrent que la pĂ©riurbanisation sâaccompagne le plus souvent dâune concentration rĂ©cente des activitĂ©s logistiques, et non dâun Ă©parpillement, et conduit Ă une spĂ©cialisation logistique au sein de certaines communes pĂ©riurbaines.
développement construit sur les dynamiques des aires urbaines en france