Cewestern urbain trĂšs efficace rĂ©unit Gilles Lellouche, François Civil, Karim Leklou et AdĂšle Exarchopoulos autour du rĂ©alisateur de La French, lui-mĂȘme originaire de Marseille. Le film a Maispas de demande ni de restriction spĂ©cifique pour les trucages, mis Ă  part que sur le tournage elle Ă©tait habillĂ©e avec des bas verts qui nous permettaient ensuite d’identifier plus facilement sur les plans la position exacte de ses jambes. AprĂšs, sur les plans avec de la 3D, ce sont les animateurs qui ont dĂ» recrĂ©er les mouvements de jambes Commedans un Western en Espagne. CĂ©lĂšbre pour ses dĂ©cors de westerns spaghetti, les Tabernas en Espagne accueillent dĂ©sormais Oasys MiniHollywood, un parc Lesaviez-vous ? QUELQUES CHIFFRES PrĂšs de 200 films muets ont Ă©tĂ© tournĂ©s de 1923 Ă  1930. De 1931 Ă  1939 : les dĂ©buts du cinĂ©ma parlant. Le doute gagne les cinĂ©astes sur la crĂ©dibilitĂ© LĂ©oBrehm, rĂ©alisateur albigeois en devenir, a besoin de contributions humaines et matĂ©rielles pour son premier court-mĂ©trage, un western rural intitulĂ© «L'eau coulera sous les ponts Vay Tiền Nhanh Chỉ Cáș§n Cmnd. Terence Hill fĂȘte ce dimanche ses 81 ans, l'occasion de nous pencher sur la façon dont l'acteur a changĂ© le western italien, et l'a fait basculer dans l'humour et la pantalonnade. Titanus Il a Ă©tĂ© Trinita, Django, Lucky Luke, Don Matteo et mĂȘme... Personne ! Terence Hill fĂȘte ses 81 ans aujourd'hui, l'occasion d'explorer la carriĂšre de celui qui a Ă©tĂ© l'une des incarnations les plus reconnaissables du western italien, avec ou sans l'aide de son comparse Bud Spencer. La rencontre avec Bud Spencer... par hasard Suite Ă  la sortie des trois premiers westerns de Sergio Leone avec Clint Eastwood de 1964 Ă  1966, le western italien prend son envol et lance Ă  la chaĂźne des productions axant leurs intrigues sur la vengeance, la violence et les hĂ©ros durs Ă  cuire. A l'Ă©poque, Terence Hill s'appelle Mario Girotti et il a jouĂ© dans Le GuĂ©pard de Visconti et plĂ©thore de petits rĂŽles dans quelques pĂ©plums, comĂ©dies et drames. Depuis quelques temps en Allemagne oĂč il participe Ă  la sĂ©rie des Winnetou, Girotti retourne en Italie et se retrouve par hasard Ă  tourner dans un western. Produzioni Atlas Consorziate Le pistolero tĂ©nĂ©breux aux yeux bleus "Ă  la Franco Nero" Nous sommes en 1967 et il tourne pour Giuseppe Colizzi le western Dieu pardonne, moi pas. Sur le plateau, il rencontre un certain Carlo Pedersoli et tous deux prennent des pseudonymes amĂ©ricains. Il sera Terence Hill et Pedersoli sera Bud Spencer. Au dĂ©part, Terence Hill vient remplacer un acteur Pietro Martellanza qui s'est blessĂ© au pied et se retrouve avec le premier rĂŽle ! Il devient ami avec Bud Spencer et le film, un joli succĂšs, devient le premier d'une trilogie informelle. Les Quatre de l'Ave Maria 1968 et La Colline des bottes 1969 vont suivre aprĂšs Dieu pardonne moi pas, toujours avec Colizzi aux manettes et Hill comme Spencer y reprennent leurs rĂŽles. Ce sont des westerns majoritairement "sĂ©rieux", oĂč l'on dĂ©gaine vite et on discute peu. L'humour commence Ă  poindre par petites touches dans Les Quatre, mais sera totalement absent de La Colline, qui propose un surprenant mĂ©lange de western et de cirque. Citons pour mĂ©moire Ă  cette pĂ©riode T'as le bonjour de Trinita, comĂ©die musicale portĂ©e par Rita Pavone qui vaut le coup d'oeil et un autre western sĂ©rieux Django, prĂ©pare ton cercueil, retitrĂ© des annĂ©es plus tard Trinita prĂ©pare ton cercueil aprĂšs le succĂšs de On m'appelle Trinita. Trinita, le basculement En 1966, Enzo Barboni sous le pseudonyme d' Clucher prĂ©pare un western parodique qu'il propose Ă  l'acteur Franco Nero alors qu'il tourne Django. Ce dernier refuse et le projet est ensuite discutĂ© pour George Eastman et Pietro Martellanza encore lui. Finalement, le duo Terence Hill / Bud Spencer est plus convaincant et ce sont eux qui tournent On l'appelle Trinita 1970, l'histoire de deux demi-frĂšres aux physiques et caractĂšres diamĂ©tralement opposĂ©s. L'un est longiligne et sĂ©ducteur, l'autre massif et bougon. Ensemble, ils repoussent les assauts de bandits mexicains qui souhaitent attaquer une colonie de mormons. Titanus L'humour avec Trinita Le film tranche vĂ©ritablement avec ce que le western italien proposait jusqu'alors. L'ambiance est Ă  la rigolade, les fusillades ressemblent Ă  des duels de Lucky Luke oĂč les mĂ©chant finissent avec le pantalon sur les genoux et les problĂšmes causĂ©s aux petites gens par les puissants se rĂšglent avec des coups de poings assĂ©nĂ©s avec vigueur mais dans la bonne humeur. On l'appelle Trinita est un succĂšs international qui propulse Terence Hill et son comparse au rang de stars. Une suite est immĂ©diatement lancĂ©e, simplement intitulĂ©e On continue Ă  l'appeler Trinita 1971, qui suit la mĂȘme veine et obtient un succĂšs similaire. mais les deux films Trinita ne vont pas ĂȘtre que des films Ă  succĂšs, ils vont aussi changer la face du western italien. Alors que les histoires de vengeance et de courses au trĂ©sor sur fond d'humour noir sont sur le dĂ©clin, les recettes incroyables des Trinita vont faire vriller le genre tout entier vers la comĂ©die, jusqu'Ă  faire disparaĂźtre les hĂ©ros sombres et tĂ©nĂ©breux et voir fleurir les personnages paresseux amateurs de bagarre et de fayots. Il ne s'appelleront pas tous Trinita mais aussi Cippola Colt Franco Nero, Providence Tomas Milian ou Tresette George Hilton. Cependant, peu sont ceux Ă  parvenir Ă  trouver leur ton et beaucoup sont des copier-collers de Trinita. Surtout, l'humour se dĂ©grade trĂšs vite et tombe dans les bagarres interminables, les blagues faciles et la pĂ©tomanie. AprĂšs Trinita, devenir Personne Le succĂšs du duo Hill-Spencer laisse tout de mĂȘme du temps Ă  chacun pour tourner ses projets personnels. AprĂšs le western Et maintenant on l'appelle El Magnifico 1972 dans lequel il joue un "pied-tendre", Terence Hill tourne Mon nom est Personne de Tonino Valerii 1973. Dans ce dernier, considĂ©rĂ© comme un classique du genre, il incarne un jeune pistolero fan d'un autre, vieillissant, incarnĂ© par Henry Fonda. Ce casting est un symbole fort le western italien Hill rend hommage au western amĂ©ricain Fonda, auquel il doit tout. Mon nom est Personne est Ă©galement le chant du cygne du western europĂ©en, qui connaĂźtra certes encore quelques grands films, mais qui ici boucle la boucle avec le grand ancien, le cinĂ©ma amĂ©ricain. Titanus La positivitĂ© dans Mon nom est Personne Terence Hill montre encore ses yeux bleus lumineux dans le western comique Un gĂ©nie, deux associĂ©s une cloche 1975 avec Miou-Miou et Robert Charlebois puis consacre la dĂ©cennie suivante Ă  ses collaborations avec Bud Spencer. Leur dernier film ensemble sera Petit papa baston 1994, un Ă©chec retentissant. En 1991, malgrĂ© sa non-ressemblance avec le personnage mais grĂące Ă  sa bonne humeur et Ă  son charisme, Hill est engagĂ© pour jouer Lucky Luke dans un film puis une sĂ©rie de huit Ă©pisodes. Trop librement adaptĂ©e, cette tentative ne convainc pas les fans de la BD mais ravit les enfants. Enfin, Hill incarne en 2009 le personnage de Doc West dans deux tĂ©lĂ©films qui le voient interprĂ©ter un joueur de poker pistolero Ă  70 ans avec une aisance dĂ©concertante. Par son physique de jeune premier et sa capacitĂ© Ă  effectuer lui-mĂȘme certaines de ses cascades, Terence Hill restera un visage particulier du western, de ceux que l'on raccroche toujours au genre parce qu'ils se dĂ©marquent et vĂ©hiculent une positivitĂ© contagieuse. Sa blondeur et ses yeux bleus pĂ©nĂ©trants immĂ©diatement identifiables en ont fait un Lucky Luke vivant, un cowboy au grand coeur et aux bonnes intentions, en bref un vĂ©ritable hĂ©ros. "On l'appelle Trinita", la fin du western "sĂ©rieux" en Italie Rendez-vous dimanche 9 janvier, Ă  16 h, au cinĂ©ma MĂ©garama, pour la projection de ce western amĂ©ricain de 1970 qui n’a rien Ă  envier Ă  Little Big Man » ou Danse avec les loups » une histoire passionnante qui aborde avec justesse la culture sioux. Le festival Chefs Op’ en LumiĂšre du 28 fĂ©vrier au 6 mars ouvrira bientĂŽt ses portes. En attendant, il tient ses promesses avec les À-cĂŽtĂ©s du festival projeter un film rĂ©cemment restaurĂ©, une fois par mois, jusqu’au 16 fĂ©vrier. Un homme nommĂ© cheval 1970, États-Unis, durĂ©e 1 h 53, dont la version restaurĂ©e est sortie en dĂ©cembre 2019, est rĂ©alisĂ© par Elliot Silverstein ; l’image est signĂ©e Robert B. Hauser, avec, entre autres acteurs, Richard Harris, Corinna Tsopei, Jean Gascon. L’histoire En 1825, John Morgan, un aristocrate anglais dĂ©sƓuvrĂ©, conduit des expĂ©ditions de chasse au travers des États-Unis. Un jour, au Dakota, son campement est attaquĂ© par des Sioux qui le capturent. Il devient l’esclave de la mĂšre du chef de la tribu... Apparu dans les salles amĂ©ricaines la mĂȘme annĂ©e que Little Big Man, Un homme nommĂ© cheval est l’un des premiers films Ă  renouveler la figure de l’indien sur grand Ă©cran. Sous un regard quasiment ethnographique, le film aborde avec justesse la culture indigĂšne dont son adoption se rĂ©vĂšlera Ă©mancipatrice pour le hĂ©ros. Un film passionnant qui accompagne parfaitement Little Big Man au palmarĂšs des grands westerns de 1970. » Le western inversĂ© » des annĂ©es 70 Les annĂ©es 70 marquent un tournant dans l’histoire du western comme genre cinĂ©matographique. Le mensonge blanc perd sa crĂ©dibilitĂ© l’ethnocide indien, pĂ©chĂ© originel de la conquĂȘte de l’Ouest, est sous les feux de beaucoup de camĂ©ras. La civilisation indienne, plurielle, de surcroĂźt, est enfin reconnue comme existante, et mise en lumiĂšre par des rĂ©alisateurs engagĂ©s. Si Little Big Man d’Arthur Penn, sorti en 1970, est le premier western dit inversĂ© », avec Dustin Hoffmann, incarnant un homme blanc qui aurait Ă©tĂ© adoptĂ© et Ă©levĂ© par une famille de Cheyennes, c’est Un homme nommĂ© cheval, rĂ©alisĂ© par Elliot Silverstein, sorti la mĂȘme annĂ©e, qui en est la plus belle illustration. Ce film, vĂ©ritable western pivot », inspirera bien plus tard Kevin Costner, Ă  travers le beaucoup plus connu Danse avec les loups. La version restaurĂ©e permet de retrouver la beautĂ© des paysages et une sublime bande originale. » Au programme des À-cĂŽtĂ©s du festival, il restera un rendez-vous, le mercredi 16 fĂ©vrier 2022, 18 h Ă  l’Espace des Arts Parfum de femme 1974, Italie par Dino Risi. Un romantisme farouche, douloureux, bouleversant. » TĂ©lĂ©rama Nathalie DUNAND[email protected] Programme dĂ©taillĂ© Film de guerre assez classique, Le train vaut surtout pour l’efficacitĂ© de sa rĂ©alisation et la parfaite gestion des scĂšnes d’action et des cascades rĂ©alisĂ©es sans trucages. Les acteurs y sont tous excellents. Synopsis AprĂšs le dĂ©barquement alliĂ©, les Allemands veulent emporter par le train des tableaux de grande valeur en Allemagne. Mais la conservatrice du musĂ©e alerte la rĂ©sistance. Sous la direction tenace de Labiche, sous-chef du secteur ferroviaire, toute la ligne oĂč le convoi doit passer est sur le pied de guerre. Un Ă©pisode peu connu de la Seconde Guerre mondiale Critique Au dĂ©but des annĂ©es 60, la crise du cinĂ©ma qui sĂ©vit alors pousse les producteurs amĂ©ricains Ă  investir dans des Ɠuvres Ă  grand spectacle afin d’attirer le public dans les salles. D’oĂč le succĂšs de plusieurs productions Ă©piques et guerriĂšres comme Le jour le plus long collectif, 1962. Les diffĂ©rents Ă©pisodes de la Seconde Guerre mondiale sont un terreau parfait pour tourner de grandes fresques et c’est ainsi que le livre historique de Rose Valland intitulĂ© Le Front de l’art a Ă©tĂ© adaptĂ© dans une vaste coproduction franco-italo-amĂ©ricaine . Pour mĂ©moire, cette conservatrice de musĂ©e – incarnĂ©e Ă  l’écran par Suzanne Flon – a Ă©tĂ© une grande rĂ©sistante qui a organisĂ© en sous-main le sauvetage du patrimoine pictural français qui allait ĂȘtre pillĂ© par les nazis. Cette histoire a d’ailleurs Ă©galement inspirĂ© le trĂšs mĂ©diocre Monuments Men de George Clooney en 2014. © 1964 Metro-Goldwyn-Mayer Studios Inc. / © 2019 Coin de Mire CinĂ©ma. Tous droits rĂ©servĂ©s. C’est donc cette histoire qui a servi de base au script dĂ©veloppĂ© par Franklin Coen et Frank Davis. Toutefois, de nombreuses modifications ont Ă©tĂ© apportĂ©es par rapport Ă  la vĂ©ritable histoire. Non seulement tous les noms ont Ă©tĂ© modifiĂ©s, mais le dĂ©roulement mĂȘme de l’opĂ©ration est totalement diffĂ©rent dans le long-mĂ©trage par rapport Ă  ce qui s’est rĂ©ellement passĂ©. Il fallait effectivement dĂ©velopper une intrigue plus spectaculaire, selon la volontĂ© de la star Burt Lancaster qui tenait Ă  obtenir un gros succĂšs aprĂšs plusieurs dĂ©ceptions commerciales. Si Lancaster conquiert effectivement les critiques au dĂ©but des annĂ©es 60 grĂące Ă  sa prestation dans Le guĂ©pard Visconti, 1963, son Ă©toile commence Ă  pĂąlir sur le plan strictement commercial Ă  l’approche de ses cinquante ans. Arthur Penn remerciĂ©, John Frankenheimer Ă  la rescousse Projet initiĂ© par le rĂ©alisateur Arthur Penn qui souhaitait dĂ©velopper une atmosphĂšre plus intimiste et fondĂ©e sur les personnages, Le train a connu rapidement des vicissitudes en matiĂšre de production. Ainsi, Penn a Ă©tĂ© congĂ©diĂ© par Burt Lancaster – trĂšs coutumier de cette pratique – et a Ă©tĂ© remplacĂ© au pied-levĂ© par John Frankenheimer. Le cinĂ©aste avait toute confiance en Lancaster puisque les deux hommes ont dĂ©jĂ  tournĂ© ensemble des films importants comme Le Prisonnier d’Alcatraz 1962 et Sept jours en mai 1964. AprĂšs quelques jours d’arrĂȘt – entraĂźnant donc des coĂ»ts de production plus Ă©levĂ©s – le tournage a pu reprendre, mais avec une orientation bien diffĂ©rente. DĂ©sormais, Lancaster entend bien faire du Train un vrai film d’action et John Frankenheimer va lui donner toute satisfaction. Ainsi, en accord avec les pontes de la SNCF, la production va pouvoir utiliser toutes les ressources possibles du rĂ©seau ferroviaire national. Dans Le train, aucune maquette n’a Ă©tĂ© utilisĂ©e et tous les dĂ©raillements et autres carambolages ont Ă©tĂ© filmĂ©s Ă  l’aide de plusieurs camĂ©ras avec de vĂ©ritables trains. Autant dire que la vĂ©racitĂ© des sĂ©quences d’action est totale et que le film devient dĂšs lors une rĂ©fĂ©rence incontournable en la matiĂšre. Une indĂ©niable virtuositĂ© technique Il faut dire que John Frankenheimer est Ă  l’apogĂ©e de sa carriĂšre artistique et qu’il propose des plans absolument dĂ©mentiels, Ă  base de longs plans-sĂ©quence virtuoses. Sa camĂ©ra, installĂ©e sur des grues ou des travellings se meut entre les bombardements et les figurants avec une incroyable dextĂ©ritĂ©. On est notamment totalement convaincu par le fameux bombardement de la gare qui dure Ă  peu prĂšs deux minutes Ă  l’écran mais qui a nĂ©cessitĂ© des mois de prĂ©paration puisque le plan-sĂ©quence entrainant la destruction de tout le dĂ©cor ne pouvait ĂȘtre rĂ©alisĂ© deux fois. Impressionnant dĂ©fi sur le plan technique, Le train perd quelques points en ne s’attardant pas suffisamment sur les motivations des diffĂ©rents personnages – la talentueuse Jeanne Moreau est un peu sacrifiĂ©e, et Michel Simon Ă©cope d’un protagoniste Ă  peine Ă©bauchĂ©. De mĂȘme, la valorisation du rĂŽle des cheminots dans la RĂ©sistance appartient Ă  la veine dĂ©ployĂ©e dans Bataille du rail ClĂ©ment, 1946 et donc Ă  une forme de rĂ©sistancialisme qui a largement Ă©tĂ© remis en cause sur le plan historique depuis cette Ă©poque. Le train est un film de guerre avant tout, assez Ă©loignĂ© de la vĂ©racitĂ© historique Nous savons dĂ©sormais que le nombre de rĂ©sistants au sein de la SNCF a Ă©tĂ© proportionnellement le mĂȘme que dans les autres corps de mĂ©tier. Dans Le train, on a encore l’impression que l’intĂ©gralitĂ© de la population française a rĂ©sistĂ© Ă  l’occupant. Heureusement, les Ă©vĂ©nements se situant au mois d’aoĂ»t 1944, cela permet de mieux accepter le postulat du film puisque certains Français avaient dĂ©jĂ  eu le temps de sentir le vent tourner en faveur des AlliĂ©s. Autre reproche que l’on peut formuler Ă  l’encontre du film, la tendance trĂšs amĂ©ricaine Ă  valoriser un hĂ©ros unique – ici Burt Lancaster donc – qui va s’en prendre Ă  un ennemi facilement identifiĂ©, interprĂ©tĂ© avec charisme par l’excellent Paul Scofield, le tout se terminant par un duel apparentĂ© au western. On notera d’ailleurs que le personnage de nazi amateur d’art qu’il incarne est de loin le personnage le plus intĂ©ressant du lot. On saluera Ă©galement l’interprĂ©tation solide de seconds couteaux français comme Charles Millot ou encore Albert RĂ©my, particuliĂšrement crĂ©dibles en cheminots rĂ©sistants. D’ailleurs, Burt Lancaster ne s’en tire pas trop mal non plus dans le rĂŽle d’un Français. Le train a davantage passionnĂ© les Français que les AmĂ©ricains PortĂ© par la musique martiale de Maurice Jarre et les images en noir et blanc de Jean Tournier et Walter Wottitz, Le train est donc un film de guerre d’une belle efficacitĂ©, au suspense bien menĂ©. Les amateurs d’Histoire, eux, devront se mĂ©fier de la vision trĂšs idĂ©alisĂ©e donnĂ©e des Ă©vĂ©nements. On notera enfin que la prĂ©sence au gĂ©nĂ©rique français du nom de Bernard Farrel comme corĂ©alisateur est uniquement destinĂ©e Ă  satisfaire les syndicats, puisque l’homme n’a pas tournĂ© un seul plan du long-mĂ©trage, tout occupĂ© Ă  son poste de producteur. Avec le doublement de son budget prĂ©visionnel, gonflĂ© Ă  6,7 M$ soit 59,2 M$ au cours ajustĂ© de 2021, Le train a connu une carriĂšre plutĂŽt dĂ©cevante aux États-Unis au printemps 1965, se classant seulement Ă  la 20Ăšme place du box-office amĂ©ricain de l’annĂ©e 1965. Ce qui ne paraĂźt pas vraiment Ă©tonnant puisque son sujet est essentiellement europĂ©en et que son casting constituĂ© de stars françaises ne pouvait guĂšre trouver d’écho auprĂšs du public amĂ©ricain. Un trĂšs gros succĂšs en France En France, par contre, le long-mĂ©trage est sorti en grandes pompes au mois de septembre 1964. Il s’impose Ă  Paris en entrant directement Ă  la premiĂšre place avec 75 036 spectateurs pour sa semaine d’investiture. Le train conserve sa premiĂšre place la semaine suivante avec 58 728 voyageurs supplĂ©mentaires. Il rĂ©trograde en troisiĂšme semaine face Ă  Zoulou Enfield, 1964, mais emporte dans ses wagons 47 664 rĂ©sistants de plus. Par la suite, le film s’est bien maintenu et finira son exploitation avec 634 043 spectateurs sur Paname. En France, Le train ne dĂ©barque qu’en 5Ăšme position lors de sa premiĂšre semaine avec 70 940 tickets vendus. En rĂ©alitĂ©, les rĂ©sultats des premiĂšres semaines supposent une exposition inĂ©gale en fonction des rĂ©gions. Ainsi, le film atteint son plein potentiel au milieu du mois d’octobre oĂč il se place pendant plusieurs semaines en deuxiĂšme position derriĂšre le triomphal Gendarme de Saint-Tropez Girault, 1964. Finalement, la semaine du 3 novembre, Le train parvient Ă  se hisser Ă  la premiĂšre place du box-office national. Le film s’impose donc petit Ă  petit et passionne les Français. Un film rĂ©cemment rééditĂ© en un superbe Mediabook Fin novembre, le mĂ©trage dĂ©passe le million de spectateurs. AprĂšs une baisse significative de ses entrĂ©es, le vĂ©hicule fou est relancĂ© au dĂ©but de l’annĂ©e 1965 et retrouve des couleurs au point de remonter Ă  la deuxiĂšme place du classement national au dĂ©but du mois de fĂ©vrier 1965. Rien ne semble arrĂȘter la machine infernale qui dĂ©passe les deux millions de tickets vendus fin fĂ©vrier 1965. Increvable, le film se maintient encore pendant de longs mois et finit par attirer 3 488 567 spectateurs, faisant du long-mĂ©trage le 6Ăšme plus gros succĂšs de l’annĂ©e 1964 en France. DĂ©sormais disponible dans un superbe Mediabook Ă©ditĂ© par Coin de Mire CinĂ©ma, Le train bĂ©nĂ©ficie d’une superbe copie entiĂšrement restaurĂ©e par MGM, mais aussi de supplĂ©ments sympathiques dont un court making of d’époque de 10 minutes et des commentaires audio du rĂ©alisateur John Frankenheimer assez peu disert, il faut l’admettre. De quoi redĂ©couvrir dans les meilleures conditions possibles ce film de guerre d’une belle efficacitĂ©. Critique de Virgile Dumez Les sorties de la semaine du 23 septembre 1964 Acheter le mediabook sur le site de l’éditeur Voir le film en VOD © 1964 Metro-Goldwyn-Mayer Studios Inc. / Affiche Frank McCarthy. Tous droits rĂ©servĂ©s. Culture gArmeSouvent prises l'une pour l'autre, le revolver et le pistolet sont pourtant deux armes Ă  feu qui n'ont rien Ă  voir. DĂ©couvrez comment ne plus jamais faire l'erreur de les toute personne possĂ©dant un permis de port d'armes sait faire sans se tromper la diffĂ©rence entre un pistolet et revolver, rares en revanche sont les novices qui savent distinguer ces deux armes Ă  poing, c'est-Ă -dire Ă  canon court et utilisable Ă  une main. Bien qu'elles possĂšdent toutes deux une vague ressemblance esthĂ©tique, leur mode de fonctionnement et leur utilisation restent nĂ©anmoins relativement revolver, quĂ©saco ?Les diffĂ©rences majeures rĂ©sident dans les munitions des armes. Il faut savoir qu'avec un revolver, les munitions seront placĂ©es dans une piĂšce cylindrique tournante appelĂ©e "barillet". D'oĂč d'ailleurs le terme revolver qui vient de "volvo", signifiant "tourner, rouler" en latin. A contrario, le pistolet lui, avec ou sans silencieux, ne possĂšde pas ce genre de systĂšme. Les munitions de ce dernier sont placĂ©es pour sa part dans un chargeur amovible, appelĂ© aussi "magasin", bien que certains modĂšles de pistolets existent sans chargeur. Il s'agit alors de pistolets dits "Ă  un coup", comme le pistolet Ă  air ou moins de balles, plus ou moins conservĂ©esLa plupart des revolvers comme ceux que l'on voit dans les films de western permettent de tirer seulement six coups avant qu'il ne soit nĂ©cessaire de les recharger. À chaque tir, le barillet tourne pour prĂ©senter une nouvelle munition au canon, jusqu'Ă  ce que toutes les munitions aient Ă©tĂ© utilisĂ©es. Les pistolets permettent quant Ă  eux de tirer plus de munitions jusqu'Ă  une trentaine.Ces derniers ont en revanche le dĂ©savantage de parfois s'enrayer en raison du systĂšme employĂ© les balles ne sont pas sĂ©parĂ©es les unes des autres et dĂ©filent au fur et Ă  mesure des tirs dans le chargeur. Enfin, derniĂšre diffĂ©rence, les revolvers conservent les douilles dans leur barillet, alors que les pistolets eux, les Ă©jectent une fois la balle tirĂ©e. CinĂ©ma Expression d’une luciditĂ© politique, le western spaghetti » a profondĂ©ment renouvelĂ© un genre Ă  bout de souffle tout en dĂ©mythifiant la fondation de l’AmĂ©rique. DĂ©clinĂ© en western Zapata », avec pour toile de fond les rĂ©volutions mexicaines, il donne le beau rĂŽle au paysan basanĂ© du sud du Rio Grande, qui vole la vedette au hĂ©ros yankee... A la suite de la rĂ©volution stylistique lancĂ©e par Sergio Leone avec Pour une poignĂ©e de dollars, en 1964, le western italien enfonçait le clou et battait le fer, entre parabole politique et divertissement populaire. En 1966, alors que l’Italie, dĂ©chirĂ©e par les Ă©carts de richesse entre le Nord et le Sud, cĂ©lĂšbre le centenaire de son unification tout en s’acheminant vers ses annĂ©es de plomb », le mĂštre Ă©talon de ce qu’on allait appeler western Zapata » surgit sur les Ă©crans. El Chuncho, rĂ©alisĂ© par Damiano Damiani, narre la rencontre, durant la rĂ©volution mexicaine de 1910, d’un chef de bande, El Chuncho Gian Maria Volonte, et du pied-tendre » yankee El Niño Lou Castel. Le second pousse le premier Ă  s’engager davantage pour la rĂ©volution... dans le but inavouĂ© d’approcher et de tuer un gĂ©nĂ©ral rĂ©volutionnaire pour le compte de l’inamovible dictateur Porfirio DĂ­az. Au-delĂ  de la rĂ©fĂ©rence aux assassinats d’Emiliano Zapata et de Pancho Villa, le film pointe l’ingĂ©rence de Washington en AmĂ©rique latine et ailleurs. Un pĂ©on insurgĂ© y note que les Etats-Unis ont soutenu la rĂ©volution puis la contre-rĂ©volution au grĂ© de leurs intĂ©rĂȘts. Ce mĂȘme pĂ©on, quand le propriĂ©taire terrien du coin lui demande Tu veux me tuer parce que je suis riche ? », rĂ©plique Non, señor, parce que nous sommes pauvres... et que vous avez tout fait pour ça. » Le ton est donnĂ©. Un parallĂšle transparaĂźt entre l’opposition Nord-Sud en AmĂ©rique et en Italie. Comme les Latinos, les Italiens du Sud ont eu leur lot de promesses non tenues quant Ă  la redistribution des terres aux mains des grands propriĂ©taires. La ressemblance des drapeaux mexicain et italien facilite encore le rapprochement. Entre attaques de train et cavalcades rĂ©volutionnaires — tournĂ©es en Andalousie au nez du rĂ©gime franquiste —, El Chuncho dĂ©finit les canons du genre un pĂ©on/bandit se retrouve dans des situations dĂ©veloppant de fil en faucille sa conscience de classe ; la cause du peuple l’emporte petit Ă  petit sur l’appĂąt du gain. Le gringo, lui, ... Taille de l’article complet 1 878 mots. 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ce genre de western a été tourné en italie